
Santé mentale et qualité de vie au travail
SANTÉ MENTALE ET QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL
La QVT répond à la fois aux besoins des collaborateurs, dans le fait de pouvoir exister dans son travail, et aux besoins des entreprises d’offrir un travail créateur de valeurs et de répondre à des enjeux de performance.
Sommaire :
- La santé au travail
- L’art-thérapie comme une psychothérapie de soutien
- Santé mentale, art-thérapie et qualité de vie au travail
1/ La santé au travail
Tel que le défini l’Accord national interprofessionnel (ANI) « la qualité de vie au travail désigne et regroupe les dispositions récurrentes abordant notamment les modalités de mise en œuvre de l’organisation du travail permettant de concilier les modalités de l’amélioration des conditions de travail et de vie pour les salariés et la performance collective des entreprises ».
En 2013, elle définit la QVT sous la forme d’une liste de 10 points :
- La qualité de l’engagement à tous et à tous les niveaux de l’entreprise.
- La qualité de l’information partagée au sein de l’entreprise.
- La qualité des relations de travail.
- La qualité des relations sociales, construire un dialogue social actif.
- La qualité des modalités de mise en œuvre de l’organisation du travail.
- La qualité du contenu du travail.
- La qualité de l’environnement physique.
- La possibilité de réalisation et de développement personnel.
- La possibilité de concilier vie privée et vie professionnelle.
- Le respect de l’égalité professionnelle.
Il existe autant d’enjeux que de leviers pour s’engager dans une démarche de qualité de vie au travail. Plus loin encore ! S’engager dans la santé mentale de ses collaborateurs c’est avant tout s’engager humainement pour la bonne santé d’un être humain qui œuvre au service du collectif et au profit de la performance d’une organisation.
2/ L’art-thérapie comme une psychothérapie de soutien
Si je reprends la liste des déterminants de la QVT définis par l’ANI, il serait intéressant de mener des ateliers collectifs d’art-thérapie plus particulièrement sur les points suivants :
- La qualité de l’engagement à tous et à tous les niveaux de l’entreprise.
- La qualité de l’information partagée au sein de l’entreprise.
- La qualité des relations de travail.
- La possibilité de réalisation et de développement personnel.
- La possibilité de concilier vie privée et vie professionnelle.
L’art-thérapie s’inscrit ici dans une démarche d’accompagnement à la modernisation managériale. Dans ce cadre précis les outils créatifs de l’art-thérapie peuvent faire office de médiation. D’où l’importance de soutenir la communication grâce à différents espaces (moment d’échange et de cohésion) pour pouvoir soutenir les équipes. Les ateliers d’art-thérapie créent de nouveaux espaces de discussions dans les organisations. Les groupes permettent d’observer aussi l’importance de la dynamique d’un atelier. Le résultat sera forcément différent si une personne crée seule, face à une thérapeute ou au sein d’un groupe (d’où l’intérêt d’une approche multimodale que je développerai lors d’un prochain article). C’est pourquoi, je pense qu’il est fort intéressant de considérer le projet art-thérapeutique dans la perspective d’un changement. C’est une psychothérapie de soutien au service des organisations dans leur démarche de prévention :
- Créer une alliance : permettant de fédérer tous les acteurs de toutes les parties prenantes de l’entreprise.
- Créer un espace d’écoute : écoute active et temps d’échange permettant à chacun de s’exprimer (ses ressentis et opinions).
- Clarifier, s’étonner, aller dans la précision, s’étonner, reformuler. À l’aide de propositions faites dans les ateliers, prendre du recul sur un projet et se le réapproprier.
- Utiliser du support émotionnel : identifier et partager les ressentis de chacun.
Ce qu’il est aussi important de re-contextualiser c’est le champ d’intervention de l’art-thérapie. Un atelier d’art-thérapie collectif n’aura pas le seul but de soutenir la communication entre les participants. La thématique et/ou l’enjeu visé (engagement, qualité des relations, valeurs …) permettra d’ouvrir un espace de discussion mais aussi de rentrer dans un espace « psychologique » de l’ordre du soin.
3/ Santé mentale, art-thérapie et qualité de vie au travail
Des études réalisées dans le cadre du programme de recherche SORG (santé, organisation et gestion des ressources humaines) confirment que la construction de la santé au travail dépend des dynamiques communicationnelles autour du travail, vues sous l’angle de ses conditions réelles.
C’est pourquoi l’art-thérapie s’inscrit ici dans le cadre de la santé mentale des collaborateurs. L’approche collective permet d’ouvrir ces dynamiques communicationnelles. En revanche, tout le monde n’a pas les mêmes besoins au même moment. Au travers de ces espaces de groupe, il n’est pas rare d’identifier des potentiels plus en difficultés que d’autres. C’est pourquoi l’approche individuelle se veut complémentaire de l’approche collective.
En proposant une approche collective et individuelle, l’art-thérapie permettrait ainsi de se mettre au service de la QVT grâce au fait de :
- RECENTRER le collaborateur sur ses missions et objectifs.
- REVALORISER les compétences exploitées sur le poste de travail.
- RECADRER le champ d’intervention sur le poste de travail.
- RÉ-ÉVALUER les moyens mis à disposition pour la bonne réalisation des missions.
Enfin, les organisations doivent envisager d’installer des modes de communication participatif plutôt qu’informatif. Il a été intéressant de lire que le personnel affirme ne même plus lire l’affichage de note et dédaigne ce mode de communication5. Lorsque la communication est réduite à la seule dimension informationnelle, elle ne permet ni la mise en discussion, ni l’élaboration de compromis et/ou de perspectives communes concernant le travail.
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Article complémentaire : Prévenir les risques psychosociaux grâce à l’art-thérapie
